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15/11/2008

Croyances mythologiques

On a souvent opposé la science et la croyance. Alors que l'on pourrait penser que le premier touche aux choses du corps et la seconde aux choses de l'esprit, avec une certaine "compatibilité" possible, sachez que ni religion ni science n'ont jamais pu, jusqu'à présent, lever le voile de la vérité sur certains aspects de notre univers. Je ne parle pas ici d'erreurs de jugement, d'analyses erronées ou d'études incomplètes, je parle de savoir caché. De choses que l'humain ne doit pas découvrir. Certains, comme j'en ai eu la chance, ont pu lever une partie du voile, mais à quel prix ?...

Autrefois, alors que je résidais dans la lointaine Damas - il y a bien plus longtemps qu'on ne peut l'imaginer -, je fis la rencontre d'un étrange poète. C'était un musulman zélé, croyant et dévôt. Quand je fis sa connaissance, j'avais déjà une certaine renommée dans la ville et dans le pays, et j'organisais souvent des fêtes dans ma maison. Afin d'égayer l'une d'elles, je proposais au poète - je l'appellerais Abdul puisque tel était son prénom - d'intervenir en lisant certains de ses vers. La soirée fut fort divertissante, originale et très agréable. A cet époque, si je nourrissais une certaine aversion envers l'égocentrisme de l'espère humaine, je savais encore profiter de ses représentants les plus charmants. Abdul en faisait partie. A la fin de la soirée, nous étions tous les deux sur la terrasse, admirant les étoiles, quant Abdul me révéla qu'il était inquiet. En effet, depuis plusieurs nuits, il faisait d'étranges rêves peuplés de monstres et de créatures formidables.

Ce n'était pas tant ces formes effrayantes qui l'inquiétait - il était poète, son imagination était féconde - que l'attirance qu'il éprouvait pour elles. Une attirance qui le poussait à écrire des poèmes de plus en plus étranges et peu à peu désespérant. Comme s'il sentait une fin venir. Sa fin ? Celle de son monde ? Il n'aurait su le dire.

Ce fut la dernière fois que je vis Abdul. Quelques jours plus tard, il sombra dans une folie fiévreuse, comme si quelque chose le torturait, fit des choses que l'Islam réprouve et s'en fut loin de Damas, "pour méditer et chercher les réponses". Il voyages longtemps. Moi-même je voyageais, quittant Damas et rejoignant l'Europe. D'abord la Turquie, puis la Grèce - mon pays natal - puis les brumes de la Scandinavie pour affaires... J'entendis quelquefois parler d'Abdul par ouï-dire, par quelques voyageurs venus d'Orient. Et un jour, j'appris sa mort. Horrible disait-on. On disait que le poète avait succombé aux démons et qu'il avait laissé un testament à ce sujet. Un testament macabre s'il en est, qui existait bien et dont je réussis à me procurer assez rapidement un exemplaire. Cet ouvrage fut le point de départ d'un mouvement cultuel étrange, décousu mais uni dans la connaissance des ténèbres.

Ténèbres et lumière. De l'un à l'autre. Je reviendrais sur l'étrange testament d'Abdul. Mais pour en finir avec cet homme admirable, il avait eu l'opportunité d'ouvrir des portes que les humains n'ouvrent pas. Il avait vu des choses qu'un bon musulman - ou quelque croyant que ce soit - ne doit pas voir. Et il avait essayé de dompter ses émotions, de comprendre. Mais ni la science ni la religion ne lui avaient été d'aucune aide car ni l'une ni l'autre ne pouvait expliquer quoi que ce soit.

Il est évident que ni croyance ni science ne peuvent expliquer ce qui ne doit pas être expliqué. Si vous cherchez un salut pour votre esprit, et la conviction que l'espèce humaine peut survivre dans le monde étrange qui s'annonce, oubliez ce que vous savez et ouvrez les portes secrètes. Ne croyez pas les spécialistes et les théologiens qui affirment "savoir". Laissez votre esprit suivre la voie. Et les étoiles révèleront leurs indicibles secrets.

10:07 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : religion, science, croyance